-- classique , ancien et banal : un verre, ça va... quatre, c'est trop ! C'est pour l'instant le message officiel qui essaie de ménager à la fois les propriétés vasculaires bénéfiques assez récemment reconnues du vin, et ses différentes complications qui remplissaient autrefois nos hôpitaux (mais pour y arriver, ce n'était pas quatre verres, mais plutôt quatre pichets !)
-- plus récent : une grippe, ça va... deux grippes, c'est trop ! D'une part parce que les autorités, qui ont adopté une gestion d'allure soviétique de la H1N1, carrément anti-cabinets privés, sont manifestement débordées (il est possible que la campagne de vaccination se termine après l’épidémie elle-même ?)... d'autre part parce que cette deuxième grippe phagocyte littéralement la première, dont on finit par se demander si elle va bien exister cette année. D'où une probable immanquable jalousie, dont elle nous fera payer le prix l'année prochaine.
-- encore plus récent, Pierre Berger : le Sidaction, ça va... le Téléthon (et, au passage, tous les autres), c'est trop ! Charité et publicité bien ordonnées commencent par soi-même. Chacun sa maladie-vedette dont on veut qu'elle soit la priorité des priorités. Si le sida et les myopathies se disputent le devant de la scène (= gros moyens de communication et… donc gros frais de fonctionnement !) et la générosité du public, que vont devenir de moins puissantes et surtout moins médiatiques organisations s'occupant de maladies pourtant pas moins graves, comme par exemple (au hasard, et par ancienneté) la lèpre ( Feu le Dr Raoul Follereau) ?
Mais on peut également jouer à chercher des situations où non seulement "plus : c'est trop", mais même "un : c'est trop"... Et on finit par en trouver beaucoup ! Et pas toutes aussi soft que l’éternelle coupable cigarette …
Provocatrix